Ce qu’ils lisent

Liège-Guillemins
- Quai n°3, un homme attend le train en lisant debout H2O de Patric Nottret.

Dans le train Liège-Bruxelles
- Une sexagénaire germanophone dont l’air pincé contredit la tenue de mamie cool (pull marin, jeans et baskets) a posé sur sa tablette Der Längste Tag d’Ann Cleeves (« Best-seller », proclame un autocollant rouge apposé sur la couverture), auquel elle préfère la lecture d’un magazine du genre Ciné-Revue.

Bruxelles
- Station Rogier, un quadragénaire patiente dans une file d’attente en lisant le septième tome de Harry Potter, Harry Potter en de Relieken van de Dood.
- Assise dans le tram 4, une trentenaire à l’élégance bohème (demi-lunettes et veste de velours côtelé marron d’où dépasse un grand foulard chamarré noir) entame la page 414 des Morts de la Saint-Jean de Henning Mankell. Elle descend à Lemonnier.
- Mon jeune voisin du tram 3 s’absorbe dans la lecture d’Esclavos de la libertad ; los Archivos literarios del KGB de Vitali Shentalinski. Le nom d’Ilya Ehrenbourg y est plusieurs fois cité, ainsi que la Nouvelle Revue française.
- Une rame de métro se dirigeant vers Simonis emporte un lecteur de The Grapes of Wrath de Steinbeck, dans une édition Penguin. Il porte une chemise à carreaux.
En face de moi, un monsieur fort bien mis veut tout savoir sur les Réseaux et digère pour ce faire la prose illustrée de diagrammes d’un certain Hayden Matt, publiée dans la collection « Le tout en poche ». « Étendez votre LAN », lui enjoint le chapitre 6 de la IIe partie (« Les concepts de base »), qui traite aussi des « réseaux WAN ». Nous voilà bien avancés.
- Sur le quai du métro Gare centrale, un amateur de fantasy aux cheveux courts gris fer semble apprécier la Trilogie des joyaux de David Eddings.

Gare centrale
- Les statistiques enseignent que les femmes lisent bien davantage que les hommes. L’échantillon humain réuni sur les quais mitoyens n° 3 et 4 de la Gare centrale en fait la démonstration écrasante. Entre 16 h 45 et 17 h 01, on y dénombre en effet :
1. Une trentenaire châtain clair lisant un polar de Michael Connelly dans une édition de poche anglaise (sa main nous en a caché le titre).
2. Une jeune femme goûtant le Noir Secret de Brenda Novak.
3. Un tout petit bout de femme (malgré ses talons hauts) plongée dans le Pigeon de Patrick Süskind.
4. Une adolescente picorant avec grâce dans Mind the Gap, poems from an American in London de Robert Hamblin.
5. Une lectrice de The Shadow of the Wind de Carlos Ruiz Jafon.
6,7. Une dame tenant en main Liefde in tijden van cholera de García Márquez qui monte dans le train de Courtrai, où une autre femme assise côté fenêtre lit Dit is het begin de Sean French.
8. Une jeune femme éprise de sagas historiques dévorant le Temps des rêves de Diana Gabaldon (nous la reverrons dans le train).
- Deux membres de la gent masculine sauvent l’honneur. Un adolescent monté en graine déambule en lisant le Dernier Continent de Terry Pratchett, qui le laisse bouche bée. Un homme en gabardine s’est assis quasiment par terre et, lunettes relevées sur le front, entame l’Argent de Zola dans une vieille édition de poche.

Dans le train Bruxelles-Liège
- Un lecteur de Dumas, ça fait toujours plaisir. C’est un jeune homme qui lit Vingt ans après.

Liège-Guillemins
- Dans le flot humain s’acheminant vers les arrêts d’autobus, nous retrouvons l’ado lecteur de Pratchett, toujours marchant, toujours lisant – toujours épaté. Voilà un livre assurément dont on ne peut s’arracher.
- Sous l’abribus, nous demandons un renseignement inutile à un trentenaire pour lire le titre du livre qu’il tient en main. Il s’agit du Clan des Otori de Lian Hearn.


Lundi 22 septembre 2008 | Ce qu'ils lisent | 9 commentaires


Ce qu’ils lisent

Dans le train Liège-Bruxelles
- Les premières, rapidement traversées, sont désertes. La seule lectrice du wagon est plongée dans la Fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette de Stieg Larsson.
- En deuxième, au contraire, on s’écrase. Une fillette assise sur les genoux de sa mère lit un roman ouvert à plat sur la tablette. Au vu du format, c’est un Folio junior. Deux rangées plus loin, un quinquagénaire médite les Oraisons funèbres de Bossuet. Une ado a refermé Haut de gamme de Candace Bushnell pour bavarder avec sa mère.
- Face à moi, un couple d’Allemands. Elle lit un récit de voyage de Cees Nooteboom, Geflüster auf Seide gemalt, Reisen in Asien, dans une édition de poche ; et lui, Der Gotteswahn de Richard Dawkins dans une édition hardcover. À vue de nez, ils approchent de la soixantaine. Ils ont chacun leurs habitudes. Elle a entouré d’un élastique les pages déjà lues. Lui lit stylo en main, en annotant son livre de la plus étonnante manière. Non seulement il souligne des mots et coche de nombreux passages, mais il reporte quantité d’annotations sur les pages de garde et de titre, suivant un système aussi mystérieux que méthodique. Chacune de ces pages a été divisée par lui en deux colonnes, d’un trait vertical proprement tiré à la règle. Ses annotations s’y distribuent comme les pièces d’un puzzle qui se reconstituerait peu à peu, tantôt agrégées par petits paquets, et tantôt isolées au milieu d’une page blanche. Le second contreplat est entièrement recouvert de sa fine écriture, de même que les espaces vierges de certaines fins de chapitres (des résumés ?).
Fasciné par son manège, je passe une bonne partie du voyage à l’observer par-dessus mon propre livre (Le vingtième me fatigue, de Jacques Réda) en tentant de comprendre son système. Est-ce un glossaire qu’il établit, ou bien un index thématique ?
De temps à autre, ils se lisent l’un à l’autre une phrase qui les a frappés et parfois les fait rire, ou s’échangent leurs impressions de lecture. Elle lui caresse tendrement le dos sans quitter son livre, il pose la main sur son genou. Ils sont très émouvants.

- Nous arrivons à Bruxelles. Le train est si bondé que beaucoup de gens ont voyagé debout à l’entrée du wagon. Assise inconfortablement par terre, une étudiante lit l’Impressionnisme et la Musique. Lorsqu’en descendant je me penche discrètement (hum) pour déchiffrer le titre, elle ramène d’instinct son sac vers elle, croyant que j’allais le lui piquer. Pour un peu elle m’assommait avec.

Bruxelles
- Dans l’autobus 71 en direction de la Porte de Namur, une aspirante conductrice potasse l’indéboulonnable Bien conduire de A à Z de Daniel De Nève.
- Dans le métro, direction Delacroix, une dame entame le chapitre XVI de Souviens-toi de Mary Higgins Clark.
- Passe un vieux couple rue Fonsny, devant la gare du Midi. Monsieur tire la valise et porte un ample chapeau. Madame presse à deux mains sur son cœur le guide de Bruxelles de la collection Eyewitness Travel. Au même instant un clochard émerge de la bouche du métro, portant sous le bras un livre à couverture marron.
- Sur le quai n° 15, ce qui semble un bon gros thriller, De Bezoeker de Lee Child, enchante visiblement un homme à collier de barbe poivre et sel.

Dans le train Bruxelles-Liège
- Une bien jolie personne ouvre De Shaduw van de Wind de Carlos Ruiz Zafon.
- Derrière elle, une quinquagénaire lit Allô, Babou viens vite… On a besoin de toi ! de Janine Boissard.


Mardi 26 août 2008 | Ce qu'ils lisent | 6 commentaires


Ce qu’ils lisent

18 juin
Dans le Thalys Liège-Paris
- Le pénible couple à ma droite cesse enfin de m’infliger sa conversation. Elle ouvre Le soleil s’est levé à Assise d’Éloi Leclerc, et lui, son ordinateur portable. Un peu plus tard, il montre tout fier à sa compagne le beau Powerpoint qu’il a réalisé en vue d’une conférence sur la dynamique de groupe ou une couillonnade de ce genre.
- La bondieuserie a la cote dans ce wagon puisqu’à quelques rangées de là un homme médite sur Psaumes nuit et jour de Paul Beauchamp.
- Un adolescent a dépassé la moitié du premier volume d’Eragon, de Christopher Paolini. Une très jolie jeune femme coiffée d’un bob espiègle lit les inoxydables Allumettes suédoises de Robert Sabatier. Une autre femme a posé Holding the Dream de Nora Roberts sur sa tablette.
- Derrière moi, un homme s’absorbe dans l’introduction de l’Aliénation : vie sociale et expérience de la dépossession, de Stéphane Haber. Il y est question de « sauver un concept malade ».

Paris
19 juin
- Dans le métro, direction Porte d’Orléans, trois femmes lisent respectivement l’Oiseau bleu de Maeterlinck, la Promesse de l’aube de Romain Gary et Parce que je t’aime de Guillaume Musso.
- Dans un autre métro en route pour Pont de Sèvres, une autre femme arbore Merde, actually de Stephen Clarke.

20 juin
- L’art du contraste. À Strasbourg-Saint-Denis, entre un jeune cadre en costume cravate, qui ouvre Gel de Thomas Bernhard.
Non loin de là, une dame assise se pénètre des préceptes d’un Guide pratique de médecine tantrique.

21 juin
- Les correspondances. Elle porte des lunettes, un petit haut à fleurs et se tient debout dans une rame qui roule en direction de la Porte d’Orléans. Au téléphone, elle apprend tardivement le décès d’une lointaine connaissance et n’en revient pas. À son bras, Ensemble, c’est tout d’Anne Gavalda. La scène et la fille semblent sorties du livre.

22 juin
- L’art du contraste (suite). Dans le métro, direction Porte de Clignancourt, un homme au front dégagé, aux cheveux rejetés en chignon sur la nuque, portant un tee-shirt « gothic », lit la Part de l’autre d’Éric-Emmanuel Schmitt.
Assis dans le même wagon, un monsieur dégarni à barbe blanche est plongé dans Confession d’un cardinal d’Olivier Le Gendre.
- Les correspondances (suite). Devant la gare du Nord, une jeune fashion victim hâlée, lunettes de soleil sur la tête, petit haut ajusté, pantalons mi-mollets et tennis roses, cigarette blonde et téléphone portable en main, tient sous le bras Lipstick Jungle de Candace Bushnell.
Dans le Thalys Paris-Liège
- L’une des un million de lecteurs de l’Élégance du hérisson de Muriel Barbery a pris place à bord. C’est une jeune blonde vêtue de noir.
- Le père lit Même le mal se fait bien de Michel Folco ; son épouse, la Bâtarde d’Istanbul d’Elif Schafak. Leurs deux garçons jouent avec leur gameboy.
- Un homme disparaît dans A Brief History of Time de Stephen Hawking, qu’il tient à un centimètre de ses lunettes.
- Une jeune femme a ouvert les Poésies de Victor Hugo, dans la collection Nelson. Plus âgée, sa voisine en vis-à-vis abandonne la Maison aux esprits d’Isabel Allende pour se rendre aux toilettes.


Lundi 23 juin 2008 | Ce qu'ils lisent | Aucun commentaire


Ce qu’ils lisent

28 mai
Dans le train Bruxelles-Zaventem
- Un sosie de William Hurt lit ce qui semble, au vu de la couverture, un thriller d’épouvante, Curses!
Dans l’avion Bruxelles-Montréal
- Ma voisine fait ses délices d’un rompol d’Anne Perry, Dark Assassin.
- Un autre passager lit Je suis une légende de Richard Matheson.

Montréal
29 mai
- Dans le métro, direction Côte Vertu, une dame est plongée dans À tombeau ouvert de Kathy Reichs. Entre un geek à casquette porteur du Tao-Tö King de Lao-tseu.
- Place Gérald Godin, un élégant quinquagénaire tient en main la Littérature et les Dieux de Roberto Calasso.
- Une dame arborant Vie et mort en quatre rimes d’Amos Oz traverse le chapiteau du Marché de la poésie.

31 mai
- Dans le métro, direction Côte Vertu, une jeune femme lit The Bitch de Jackie Collins.
- Le soir, sur la même ligne mais en direction opposée, un monsieur au fin sourire déguste une anthologie de Nouvelles du Canada anglais.

1er juin
- À la sortie du métro Laurier, un homme au look beatnik attend l’autobus 51 en lisant The Memory Man de Lisa Appignanesi.

3 juin
- Métro Joliette, une jeune blonde est si absorbée par The Pillars of the Earth de Ken Follet qu’elle n’en lâche pas la lecture jusqu’à la sortie de la station.

4 juin
- Au restaurant Byblos, une dame à chignon a posé un exemplaire de Trees of Delhi de Pradip Krishen pour manger son dessert du bout des lèvres tout en pianotant sur son ordinateur portable.
- On lit beaucoup au Café Expressions : Italianische Reise de Goethe, Reed’s General Ingeneering Knowledge de Leslie Jackson, Meurtres sur papier d’Alicia Gimenez Bartlett.
- Sur le quai du métro Mont-Royal, une dame à moustache accoutrée d’un genre de pyjama en tissu éponge et de sandales de plage referme un épais volume d’André Moreau, le philosophe jovialiste.
- La rame qui descend vers Berri-UQAM emporte une lectrice d’Agatha Christie et une élégante jeune femme plongée dans un roman sentimental, Ce que veut Béatrice de Patricia Rice.

5 juin
- Dans l’autobus 80 qui descend au centre-ville, une quadragénaire en tenue estivale semble enchantée par le Maître et Marguerite de Boulgakov.
À l’aéroport de Dorval
- Un exemplaire de Sex and the City de Candace Bushnell gît oublié sur la banquette d’une salle d’attente. Une dame lit un rompol de Patricia Cornwell ; un vieux monsieur, les mémoires de Nana Mouskouri, la Fille de la chauve-souris. Un jeune homme s’absorbe dans les planches d’idéogrammes d’A Guide to Remembering Japanese Characters de Kenneth G. Henshall.
Dans l’avion Montréal-Bruxelles
- Dans les moments de pause où ils ne se bécotent pas d’abondance, un couple d’amoureux lit elle le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley, lui L’amour dure trois ans de Frédéric Beigbeder. Est-ce un pronostic ?
- Un jeune homme barbu a posé la Puce à l’oreille de Claude Duneton sur sa tablette pour somnoler.
- Une dame cherche le sens de la vie dans le Meilleur de soi de Guy Corneau.
- Un jeune homme prévoyant parcourt le guide de Bruxelles de la collection Eyewitness Travel.

6 juin
Gare de Louvain
- Sur le quai n° 3, un jeune homme très poli m’emprunte un stylo pour remplir sa rail-pass, avant de reprendre la lecture de la Foire des ténèbres de Ray Bradbury.

Comme à l’accoutumée, beaucoup d’autres lecteurs ont dérobé le titre de l’ouvrage en cours à nos coups d’œil discrets. Certaines lectrices nous ont lancé un regard soupçonneux, croyant sans doute que nous lorgnions leur poitrine plutôt que le livre qu’elles tenaient en main. Il n’a pas toujours été possible de faire semblant de renouer nos lacets devant quelqu’un pour jeter un œil par en-dessous au titre de la couverture.

Constat empirique : on lit bien davantage dans les transports en commun montréalais que dans ceux de Liège et de Bruxelles. Il est vrai qu’on y est beaucoup moins occupé à tripoter des téléphones portables.


Samedi 7 juin 2008 | Ce qu'ils lisent | 4 commentaires


Ce qu’ils lisent

21 mai
Liège
- dans l’autobus 4 en direction des Guillemins, un élégant trentenaire à lunettes fines et au crâne rasé lit Popisme d’Andy Wharol et Pat Hackett.
Dans le train Liège-Bruxelles
- une jeune graphiste survoltée bavarde à voix forte avec son petit ami. De son sac dépasse un volume de fantasy, De Oorlog der Bloemen, de Tad Williams.
Bruxelles
- station Gare centrale, voici deux lecteurs sérieux, un homme et une femme, assis côte à côte et plongés dans deux fort volumes. Elle surligne des phrases au marqueur jaune, lui coche certains passages au bic noir. Ils ne semblent pas se connaître.
- dans le métro, direction Simonis, une jeune femme lit la Femme dans l’… Nous ne saurons jamais dans quoi, puisque sa main cache le dernier mot du titre et qu’elle descend à la station Arts-Loi.
- boulevard du Régent, une quadragénaire tenant sous le bras Inés de mon âme d’Isabel Allende entre au Consulat de France.
Dans le train Bruxelles-Liège
- une femme lit un roman d’Agnès Desarthe.

26 mai
Dans le train Liège-Bruxelles
- une sexagénaire interrompt sa lecture de Mitsuba d’Aki Shimazaki pour bavarder avec une connaissance qui vient d’entrer dans le wagon.
Bruxelles
- dans le métro, direction Simonis, une dame est plongée dans l’Enquête sur la mort de Jésus de Victor Loupen et Alain Noël.
Dans le train Bruxelles-Liège
- un quinquagénaire à barbe poivre et sel lit le Manuscrit de la Giudecca d’Yvon Toussaint.
- il y a trois autres lectrices dans le wagon.


Lundi 26 mai 2008 | Ce qu'ils lisent | Aucun commentaire


Ce qu’ils lisent

Liège
- dans l’autobus 4 en direction des Guillemins, une étudiante a posé à côté d’elle Pivoine de Pearl Buck.
Bruxelles
- dans le métro, direction Hermann-Debroux, un trentenaire déplumé à sandales lit debout un manga (titre indéchiffrable).
- à Mérode, sous l’abribus, une petite dame est plongée dans un roman policier à couverture sanglante (titre indéchiffrable).
Gare du Midi
- face à l’escalator menant au quai n° 10, un trentenaire barbichu portant sac à dos sur l’épaule lit debout Deception Point de Dan Brown.
- sur le quai n° 14 passe un homme trapu tenant un exemplaire de Communio, revue catholique, ainsi qu’un sachet de chips.
Dans le train Bruxelles-Liège
- un trentenaire barbu portant une chaîne autour du cou lit Plateforme de Michel Houellebecq, mais son regard est bientôt attiré par le journal de sa voisine.
- une dame parcourt l’allée centrale, tenant sous le bras une biographie de Charles V (exemplaire de bibliothèque).
- une autre dame plus âgée lit l’Enfant de sable de Tahar Ben Jelloun.
Liège-Guillemins
- sous l’abribus, une jeune femme à grandes lunettes referme un volume de la trilogie Millenium de Stieg Larsson et monte dans le 48.


Jeudi 15 mai 2008 | Ce qu'ils lisent | 4 commentaires