L’art de l’insulte

Dans le dernier épisode de sa deuxième saison, le docteur Gregory House profère l’insulte de la décennie : « anti-semantic bastard ». La prochaine fois qu’un analphabète moderne1, parce que vous êtes soucieux de ce que les mots veulent dire, suggérera que vous êtes un emmerdeur, un coupeur de virgules en quatre, résumons-nous : un vil intello, traitez-le calmement de salopard antisémantique.

1. Publiciste, attaché de presse, cadre supérieur d’une entreprise agitatrice de culture — liste non close.


Vendredi 1 février 2008 | Grappilles |

6 commentaires
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Et dire que j’ai planté le docteur à la mi-saison deux. J’aurais dû, au vu de la saison un, me souvenir que les derniers épisodes de saison sont souvent les plus élégants.

Commentaire par Owen Cox 02.01.08 @ 9:21

Très envie de m’essayer à ce Docteur Maison ces temps-ci, notamment depuis que j’en ai lu les choses les plus alléchantes ici :
http://intimedia.kaywa.com/t233l233vision/lhopital-et-ses-schizos.html

Qu’en as-tu pensé toi-même ?

Commentaire par Stance 02.05.08 @ 3:42

Peu friand de séries médicales, j’aime beaucoup celle-ci, essentiellement pour le personnage de House qui est formidable (et brillamment interprété par Hugh Laurie), et pour le dispositif qui tranche agréablement sur les autres fictions hospitalières.
L’article auquel tu renvoies cerne remarquablement les enjeux fondamentaux de la série en insistant à raison sur la place centrale du langage en tant que lieu de dissimulation, de négociation et de pouvoir + l’articulation corps-langage.
Cela étant, même s’il y a évolution des rapports interpersonnels au fil des épisodes, et que les scénaristes sont assez adroits pour proposer de temps à autre des variations plus surprenantes (par exemple l’épisode hallucinatoire qui conclut la deuxième saison), cela reste un formula show, avec résolution d’un cas médical par épisode (dont on peut parfois prévoir les revirements à la minute près), donc à consommer à petites doses pour éviter la lassitude.

Commentaire par th 02.10.08 @ 3:23

On peut chaudement recommander aux amateurs de Hugh Laurie (et de Stephen Fry, et de l’anglais châtié, dans tous les sens du terme), A Bit of Fry & Laurie. Le verbe l’emporte haut la main et l’on se dit qu’il serait amusant pour le moins de confier quelques épisodes de House à Laurie scénariste.

Commentaire par Owen Cox 02.10.08 @ 9:42

Merci du tuyau, je ne connaissais pas du tout et à en juger par les nombreux extraits sur Youtube, cela semble utterly funny. Pas tout visionné, mais j’adore The Subject of Language et Mystery. Hop : coffret BBC ajouté à la liste.

Commentaire par th 02.11.08 @ 8:29

Mystery… Oh, vous ne serez pas déçu !

Commentaire par Owen Cox 02.11.08 @ 11:05



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