Nouvelles du front
Marienbad raconté par Agatha Christie : c’est l’Enquête, une nouvelle qui paraît dans le cadre de la Fureur de lire (9-13 octobre), avec cinq autres signées Geneviève Damas, Sophie Daxhelet, Fidéline Dujeu, Joseph Ndwaniye et Max de Radiguès. Lesdites nouvelles, imprimées sous forme de plaquettes tirées à plusieurs milliers d’exemplaires (!), seront distribuées gratuitement dans les librairies, les bibliothèques et les écoles secondaires. On peut les télécharger au format PDF ici.
Sous le titre The Man in the Yellow Parka, ma nouvelle l’Homme à l’anorak jaune paraît en anglais dans la revue semestrielle Eleven Eleven (no 15), publiée par le California College of the Arts de San Francisco. (L’anorak est devenu une parka pour des raisons d’euphonie.) Je remercie encore une fois mon traducteur Edward Gauvin pour sa ténacité, la finesse et la précision de son travail, le plaisir pris à nos échanges. Voilà un homme qui traduit en écrivain qu’il est aussi et se dépense sans compter pour « ses » auteurs.
Grande fête des amphibies
On a peine à le croire : un nouveau Bathyscaphe va faire surface moins d’un an après le précédent !
On le croit sans peine : les caisses du navire sont vides !
Les capitaines l’ont bien vite compris : une seule solution, faire la fête au bénéfice du fier submersible !
PROGRAMME DE LA SOIRÉE
Monsieur Urbain Desbois lui-même
Le Clou de la gang , nouveau groupe de Simon Drouin, Julie et Zachary Delorme,
Danya Ortmann et Jasmin Cloutier
(plusieurs membres de l’Orchestre d’hommes-orchestres)
Le retour du fabuleux Gabe Levine
accompagné au piano par Keio Devaux
Le légendaire poète américain Charles Plymell
accompagné à la basse par Mauro Pezzente
Le retour du critique et poète Byron Coley
accompagné à la guitare par Bill Nace
Myriam Gendron et son projet de chansons
sur des poèmes de Dorothy Parker
accompagnée au violoncelle par Laurence Gendron
Greg Webber (le Urbain Desbois du Nouveau-Brunswick ?)
et son groupe Kill Chicago
Pour terminer la soirée, Laurent Lussier,
Vincent Couture et Marie-Christine Quenneville,
les dj de l’enfer de Royal Air Togo,
prendront possession de vos âmes par le biais de vos corps
***
Le dimanche 12 mai à la Sala Rossa, 4848 Saint-Laurent, Montréal.
Entrée : 15 $
Le nouveau Bathyscaphe à prix spécial
Des posters rares de Simon Bossé et Julie Doucet.
Ouverture des portes à 18 heures.
LE BATHYSCAPHE EST UN ESQUIF SANS PUBLICITÉ NI SUBVENTION !
C’EST VOUS QUI FAITES TOURNER L’HÉLICE !
CULTURE INACTUELLE - PLAISANTERIES DOUTEUSES
ÉQUIPE INTERNATIONALE
L’herbe tremble aux Buttes Chaumont
Programme complet de la journée ici (PDF) ou là (site de L’Herbe qui tremble).
Démocrite et son rire
Nul homme encore n’a marché. Apprenons au moins à rire.
Tous les lecteurs le savent : nos bibliothèques forment des labyrinthes à notre image. Ce ne sont point de froids conservatoires mais des organismes vivants, à l’instar des auteurs qui la peuplent et avec lesquels se noue un dialogue imaginaire à peu près continu. Il suffit de fermer les yeux pour se retrouver conversant avec Pétrone ou Thomas De Quincey, déjeunant avec Horace ou déambulant de nuit dans Paris avec Nerval. Né d’un tel commerce, le Rire de Démocrite, après Sous un ciel dévoyé (Le Cormier) et Savoir de guerre (William Blake & Co), est un livre de lecteur autant que d’écrivain – c’est en vérité la même chose. Cent courts textes le composent, dans un ordre savamment médité. Ils tiennent tour à tour – ou tout à la fois – de l’aphorisme, du petit traité, du poème en prose, de l’exercice d’admiration, de la biographie brève chère à Borges et Marcel Schwob, et de la bombe à retardement – car ce livre de ferveur est aussi un livre de combat. Contre le vague et les idées courtes de l’époque, Christophe Van Rossom met en pratique une morale du style qui se refuse à séparer la poésie et l’essai, le savoir et l’ivresse, la passion et l’intelligence, la lucidité altière, la jubilation et le plaisir aristocratique de déplaire cher à Baudelaire.
Christophe Van Rossom est un homme de conversation. Passer quelques heures en sa compagnie, c’est s’embarquer dans un périple mémorable où l’on circule de Gorgias à la musique baroque, de Sade à Chesterton et des gnostiques aux évangiles apocryphes en passant par les films de Cronenberg et de David Fincher, avec quelques excursus du côté des meilleurs purs malts et de la cuisson exacte du poisson – puisque aussi bien ce qu’on nomme faute de mieux la culture est inséparable de ce qu’on nomme faute de mieux la vie, sinon à quoi bon lire et se cultiver ? J’aurai donc grand plaisir à m’entretenir avec lui le samedi 2 mars à midi à la librairie Quartiers latins (14 place des Martyrs, 1000 Bruxelles).
Sur Savoir de guerre, voir l’excellent article de Laurent Albarracin.
Le blog de Christophe Van Rossom.
LE RIRE DE DÉMOCRITE
Juvénal écrit qu’un rire perpétuel secouait les poumons de Démocrite. Plus loin, il ajoute que Démocrite trouvait matière à rire à chaque rencontre. À propos de Démocrite, Juvénal précise et développe : Sa sagesse démontre que de grands hommes, capables de donner de beaux exemples, peuvent naître dans la patrie des moutons et sous un air épais. Il riait des soucis et aussi des joies du vulgaire, parfois de ses larmes mêmes. Quand la Fortune le menaçait, il l’envoyait se faire pendre ailleurs et la narguait du doigt.
J’évoque une légende.
Peu m’importe que le Démocrite que je dis n’est pas celui dont les poumons se sont emplis de l’air d’Abdère au Ve siècle avant le fils du charpentier. Peu me chaut que le père de l’atomisme n’ait pas ri, ni posé les actes que suggère le pseudo-Hippocrate et qu’a rappelés si superbement Jean de La Fontaine. De lui (ou de sa légende), je retiens l’absence souveraine d’illusion, la volonté de discerner, la capacité à bâtir un savoir, une pensée et une éthique praticables, mais aussi sa théorie du hasard, son relativisme sensualiste, le concept sublime enfin d’équilibre dynamique.
De l’hyperphilosophe, je note aussi cette recommandation : N’accepte aucun plaisir sauf s’il te convient, et cette conviction que tout homme a le pouvoir de se recréer, intégralement.
Christophe Van Rossom
Le Rire de Démocrite est publié à La Lettre volée.
Souquez ferme
Ah, comme il fut long à revenir, ce navire ! Après plus d’un an en mer, le Bathyscaphe est de retour, qu’on se le dise. Une fois de plus, il a exploré les abysses, suivi les courants les plus sauvages et fait les plus beaux naufrages pour nous ramener les coraux les plus étranges.
LE BATHYSCAPHE, TOUJOURS AUSSI INACTUEL
RÊVE GÉNÉRAL ILLIMITÉ
VIEUX PROJET QUI NE VIEILLIT JAMAIS
Romy Ashby, Jean-Yves Bériou, Daniel Canty, Maxime Catellie, Maïcke Castegnie, Geneviève Castrée, Benoît Chaput, Byron Coley, Bérengère Cournut, Hélène Frédérick, Joël Gayraud, Clément de Gaulejac, Sarah Gilbert, Thierry Horguelin, Julien Lefort, Thurston Moore, Hermine Ortega, Antoine Peuchmaurd, Mark Read, Pierre Rothlisberger, Barthélémy Schwartz, Valerie Webber et Emma Young
vous y attendent pour vous parler de
L’histoire du Bat Signal de Occupy New York — notre défunt Père Ubu Charest — les mystères de la disparition du quartier Griffintown et du quartier de la tour de Radio-Canada à Montréal — la tragique chute de l’ère spatiale américaine — le retour de la revue Mainmise — le vide des forêts suisses et la poésie de Tomas Tranströmer — les fantômes de l’île de Martha’s Vineyard — les éditions de poésie underground américaine Birds LLC — le mauvais goût de Paulo Coelho — la mauvaise odeur des pieds de Richard Martineau — la série de disques Poetry Out Loud — l’hospitalité de la poète Joanne Kyger à Bolinas (Californie), Neil Young & Bugs Bunny dans le Bosque d’Albuquerque — nouvelles inactuelles de Harry Crews, André Hardellet, Joël Cornuault, Henri Calet, André Dhôtel et Jean-Pierre Le Goff — le préservatif est-il joli dans la pornographie ? — Alain Cavalier est-il aussi politique que Gus Van Sant ? — Benjamin Péret et ses cravates — les curieux passages qui mènent de la Montérégie à Paris — visserie & quincaillerie sans raillerie — le triste sort des bureaux de poste américains — les secrets de l’Autre Monde celtique — sans oublier notre grand jeu, nos images étonnantes et nos aphorismes roboratifs.
LE BATHYSCAPHE EST UN ESQUIF
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C’EST VOUS QUI FAITES TOURNER L’HÉLICE !
Sortie d’usine
Excursions dans le monde visible, péripéties hagardes du quotidien,
phrases insolites captées au vol,
grands délirants tenant des propos d’une admirable incohérence,
excentricités diverses et toute cette sorte de choses,
c’est
qui sera lancé le 30 mai à 18 heures
en présence véritable de l’auteur
à la librairie Le Port de tête,
262, avenue du Mont-Royal Est, Montréal.
Mise en orbite concomitante de Schasslamitt de notre Bérengère Cournut préférée, ainsi que de Monsieur T. de Katerina Iliopoulou, chez le même inestimable éditeur. Et possible accostage du Bathyscaphe, si le fier submersible triomphe à temps d’une mer démontée.
Il y aura de la musique et du vin qui fait danser la soif. Venez !
Item, réédition dans la collection de poche « Petites pattes à pont » de la Nuit sans fin, épuisé par la demande populaire.
Ces deux très-excellents ouvrages seront disponibles en librairie au Québec le 29 mai (dist. Dimédia) ; en Belgique et en France le 15 octobre (dist. Belles Lettres).
Positions dans l’espace
Autopromotion (suite). Trois personnages se cherchent dans le labyrinthe à la fois spatial et mental d’un aéroport : c’est Positions dans l’espace, que publie la revue Indications dans son no 392.
Indications, coéditée par Aden, est diffusée-distribuée en librairie par les Belles Lettres.