Chambres



retour rue Waverly, Montréal, mai-juin 2008

Au-delà de son hospitalité légendaire, loger chez le très-excellent B. C. ne procure que des avantages. Celui de profiter d’une bibliothèque abondamment fournie en trésors — depuis des Série noire épuisés jusqu’à de mirifiques plaquettes surréalistes, en passant par la revue américaine n + 1, le somptueux ouvrage de Laetitia Wolf sur Massin, ou Gaspation du bédéiste Charlie Schlingo, dont l’humour méchamment dingue et tordu est source d’hilarité insane (au grand effroi du chat de la maison). Celui de petit-déjeuner en fanfare au son d’Olé de John Coltrane, de Chris McGregor & les Brotherhood of Breath — B. C. aime les réveils qui décoiffent —, ou du singulier chanteur folk Michael Hurley, qui aura calmement triomphé, dès les premiers accords, de mon peu d’appétence pour ce genre de musique. Ou encore des roboratifs Rufus (Archie Shepp / John Tchicai ; Fontana, 1963) et Bill Dixon 7-tette/Archie Shepp & the New York Contemporary Five (Savoy, 1964), dont nous nous demandâmes, entre deux tasses de café matinales, par quel mystère ils ne jouissaient pas d’une renommée plus grande — avis aux amateurs, donc.


Samedi 7 juin 2008 | Chambres |

2 commentaires
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Wééé, Schlingo et son Désiré Gogueneau ! Je suis également fan. L’artiste est parti trop tôt, hélas.

É.

Commentaire par ÉLias_ 06.30.08 @ 10:00

Et bien dans la manière des délires qu’il savait façonner : bourré une fois de trop, il a buté sur sa chienne, “La méchanceté”, et s’est fracassé le crâne sur une table basse…
Cela dit, si l’on excepte l’aventure Grodada (merci Choron, une fois de plus !), ça faisait bien longtemps qu’il ne se cassait plus trop la binette (sauf ce jour fatal, au sens propre…) : je tiens Havanies primesautières, Gaspation, Josette de Rechange et tous les albums de cette première période pour d’authentiques chefs d’œuvre, mais on ne peut hélas en dire autant d’Onulf le marin ou du cybernéticien…
C’était un bonhomme incroyable, en tout cas, sans doute insupportable, et la bio en BD que lui ont consacrée Florence Cestac et Jean Teulé est aussi réjouissante que les albums susdits.

Commentaire par George Weaver 08.31.12 @ 8:07



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