Correspondance fantôme

Une idée magnifique que ces lettres envoyées aux fantômes d’écrivains que nous aimons, et que la poste renvoie sans coup férir à leur expéditeur, L’éditeur singulier, parce que le destinataire n’habite plus à l’adresse indiquée (authentique, il va sans dire). Dans une de ces nouvelles à la fois drôle et glaçante dont Philip K. Dick avait le secret, « Visite d’entretien », un réparateur se présente au domicile d’un particulier pour effectuer l’entretien d’un swibble. Mais qu’est-ce donc qu’un swibble ? se demande in petto le particulier tout en menant un désopilant dialogue de sourds avec le représentant. Il n’en sait rien, et pour cause : le swibble ne sera inventé que neuf ans plus tard. Le télétransporteur du réparateur l’a envoyé à la bonne adresse, mais à la mauvaise époque (quant à la fonction cauchemardesque de cet appareil domestique, je vous en laisse la surprise). On se prend à rêver, sur un mode plus heureux, d’une faille temporelle analogue qui verrait Larbaud recevoir en 1930 une lettre postée en 2010, et lui répondre.

Mais au fait, que contiennent les enveloppes ? Mystère.


Samedi 21 août 2010 | Les loisirs de la poste |

4 commentaires
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Je me dis qu’à force, il se passera quelque chose d’inattendu…

Commentaire par AdoréFloupette 08.24.10 @ 3:07

Ça y est, j’ai eu une réponse…

Commentaire par AdoréFloupette 09.05.10 @ 8:11

Je viens de voir ça. Excellent. On espère que d’autres fantômes suivront son exemple.

Commentaire par th 09.10.10 @ 1:02

Quelle belle idée! Très touchante! très poétique - le temps aboli! (J’essaierais bien Jean Moulin place du Panthéon mais certains postiers sont aussi des hommes de lettres! C’est très mauvais mais c’est plus fort que moi!)
Ravi de vous connaître - grâce à Halte là…

Commentaire par Depluloin 09.15.10 @ 7:29



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