Londres d’avant-hier


Les plans sont la promesse des balades à venir. On ne manque pas de s’y plonger sans fin avant de s’embarquer pour une ville inconnue, d’y inventer des itinéraires, de s’imprégner de sa topographie — carrefours, grands axes et recoins secrets — en se berçant de l’illusion qu’on débarquera en terrain connu, de se créer des repères que la réalité ne manquera pas de démentir. Les plans sont la mémoire des voyages passés. On y retrouve au bout des doigts le souvenir de ses parcours en tout sens. Bref, on a le fétichisme des plans.
Impossible alors de ne pas acquérir cet atlas de poche de Londres (non daté), qui gisait dans une caisse au milieu des vieilles assiettes. Les listes en sont merveilleusement obsolètes, rappel d’un temps où l’on voyageait autrement. Statistiques, suggestions de visites, d’hôtels et de restaurants, théâtres, ambassades, compagnies de fret, parking places for motor cars (denrée si rare qu’il faut la signaler : on en dénombre trente-huit), principaux clubs (c’est Londres), plans de Westminster, de Saint-Paul, de la tour de Londres et du réseau ferroviaire (dont on précise fièrement qu’il est électrifié) : l’éditeur a pensé à tout. Les cartes sont belles.





Vendredi 1 juillet 2011 | Choses anglaises, À la brocante |

Un commentaire
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A propos de carte, de (bientôt) rayé de la carte, le village de Doel, dans l’estuaire de l’Escaut, sacrifié au profit de l’extension du port d’Anvers. Ne restera même pas un nom. Ce sera Haven 278 ou Haven 345, sous les tours jumelles de la centrale nucléaire. Aimerais vous envoyer la carte, et mes photos. La carte est belle à cause de tout le bleu numéroté qui mange de plus en plus le vert. Les photos donnent une idée des formidables graffitis qui ornent ce village-fantôme. Et des roses somptueuses qui survivent dans les jardins laissés à l’abandon. Indescriptible. On en revient bizarre.

Commentaire par haïdouk 08.29.11 @ 12:28



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