Deux solitudes

À la brocante, ce couple tellement, tellement étrange que je n’ai pas résisté. Leur maintien contraint de jeunes mariés bien comme il faut n’est pas exempt d’un certain malaise qui se communique insidieusement à nous. Elle regarde l’objectif, lui regarde à côté. Elle esquisse un sourire et ne manque pas de charme, lui m’évoque certains visages impénétrables de Magritte. Ils ont tous les deux quelque chose de médusé. Plus je les considère et plus ils me foutent les jetons (lui, surtout). Quels secrets inavouables dissimulent ces fantômes ?


René Magritte, l’Assassin menacé (détail)


Vendredi 23 septembre 2016 | À la brocante |

4 commentaires
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Magritte, c’est vrai, sans conteste possible.
Mais vu la similitude de leur physionomie, ne dirait-on pas plutôt un frère et une sœur — parricides, peut-être (d’autant que le noir ne sied guère pour une robe de mariage) ?
Belle pioche, en tout cas !

Commentaire par George Weaver 09.24.16 @ 6:46

Studium: il s’agit évidemment d’un montage.
Punctum: ce merveilleux nuage…

Commentaire par Pierre B. 09.25.16 @ 12:15

Le frère et la sœur parricides, quelle belle hypothèse ! Me gusta mucho.

Commentaire par th 09.25.16 @ 6:30

Et peut-être incestueux par surcroît, ceci expliquant éventuellement cela…

Commentaire par George Weaver 09.25.16 @ 8:50



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