SENTENCE
L’hiver tord les barreaux de laine
Le jour enfonce des épingles dans le cœurBloc de la serrure, foudre des clés
Porte dérobée dans le ventre
Sac sur le pliant, capuchon bas
Honte de la laideur de la chambre
Tiédeur du feu, lenteur de midi
Sourire à reculons sous le miroir des lustres
Et la targette repliée, et le souffle
Des courts baisers maladroitsLe plein soleil d’un torse transparent
L’orgueil des mers égéennes
Et le moulin le poivre l’épice la semenceL’heure tourne. L’hiver étrangle
Le minuscule avion qui a perdu la mer.Luc Dellisse, Ciel ouvert.
Le Cormier, 2012
Lundi 20 février 2012 | La poésie ce matin |
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