La caffeteria d’à côté date d’un autre temps. C’est un lieu d’habitués. De jeunes ouvriers passent boire leur express avant d’embaucher. Deux retraités lisent leur journal. Il y a bien sûr aussi la dame très maquillée au petit chien et aux sacs en plastique. La sono diffuse un peu trop fort des chansons de variétés.
Derrière le comptoir, au-dessus du grand miroir, une photographie encadrée de Totò.
Moi (exclamatif) : Totò !
Le patron du café (ce doit bien être la première fois qu’un touriste étranger connaît Totò) : Bravo !
Moi (dans mon italien rudimentaire) : J’aime beaucoup Totò.
Le patron : moi aussi !
Combien, à ce moment-là, j’aurais aimé savoir assez l’italien pour engager une vraie conversation avec ce cafetier totophile !
Totò, photo de Guy Bourdin (1955)
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