C’est là qu’on sonne

Même dans une ville photographiée jusqu’à l’épuisement, il surgit toujours un détail urbanistique qu’on n’attendait pas. Le premier interphone/boîte aux lettres apparu sous nos yeux à Venise, on l’a naïvement pris pour un charmant hapax, avant de découvrir au fil des rues qu’il se déclinait en des centaines de variantes. Certains d’entre eux semblaient nous faire signe (en particulier ceux qui font irrésistiblement penser à des visages aux grands yeux ronds, interloqués), repères modestes d’un parcours secret invitant à se perdre dans le lacis des venelles les plus reculées. Entre quête de l’infra-ordinaire et tentative d’épuisement d’un particularisme vénitien, on s’est mis à les traquer de manière quelque peu obsessionnelle. En voici un échantillon.



Sonnettes visages


















Mardi 10 avril 2012 | Pérégrinations |

6 commentaires
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Argh, je suis hyper jalouse de cette collection !

Commentaire par Florizelle 04.14.12 @ 5:57

On en voit aussi à Marseille, mais sans boîte aux lettres ni interphone. Rue Thiers, par exemple.

La première des “sonnettes-visages” présentées ici évoque beaucoup le faciès de Wallace, le personnage inventé par Nick Park.

Merci !

Commentaire par George Weaver 04.14.12 @ 7:14

Maniaque !

Commentaire par Hrundi V. Bakshi 04.14.12 @ 8:27

Superbe série!

Commentaire par Lali 05.12.12 @ 2:38

Bonjour, cher Thierry, je trouve, bien en retard, ta belle (très belle) série de citofoni (selon Garzanti, citofono
Sillabazione/Fonetica
[ci-tò-fo-no]
Etimologia
Comp. del lat. ci°to ‘presto’ e -fono
Definizione
s. m. apparecchio telefonico interno per collegare diversi locali di uno stesso edificio; in partic., quello che collega gli appartamenti di uno stabile con la portineria e la porta d’ingresso sulla via.) C’est avec les citofoni que le petit diable benignesque affolait tout le monde en affirmant qu’il s’appelait Giulietta et qu’il avait oublié son permis de conduire. Mais qui a vu ce film ? J’avais une amie, il y a longtemps, qui dessinait systématiquement, les lanternes en fer forgé des rues vénitiennes. Bon, est-ce que tu parles un peu de cinéma dans ton nouveau livre ? Qu’on le chronique dans L’avant-scène ?

Commentaire par René MARX 05.27.12 @ 11:05

Citofono, quel joli mot.
Je me souviens bien du Petit Diable et du gag récurrent autour de Giulietta, mais j’avais oublié la présence des citofoni.
Choses vues est hors-sujet pour l’Avant-Scène : deux allusions au cinéma à tout casser. Merci d’y avoir songé !

Commentaire par th 05.28.12 @ 1:18



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