Cadeau de la librairie Le Port de tête aux dix-dix-huitomanes.
Après le pèlerinage à l’Anecdote, notre petite fibre vintage a été agréablement titillée par le décor années 1970 de la Cantine — accueillant snack grano de l’avenue du Mont-Royal —, qui consacre comme il se doit le triomphe de l’orange, depuis le papier peint jusqu’aux tasses à café. Pour une rare fois, la musique de même époque, diffusée à un niveau tolérable, ne donnait pas envie de tirer à bout portant dans les haut-parleurs mais participait harmonieusement à l’ambiance. Merci à CH pour la découverte.
On aime bien l’Anecdote et son décor d’époque qui donne l’impression d’entrer dans une toile de Hopper ou un film noir des années 1950. Mais ce qu’on n’avait jamais remarqué, c’est le tableau au mur qui en propose la mise en abyme et achève de transformer l’absorption d’un hamburger en expérience esthétique.
Montréal, mai 2011
60, rue Monsieur-le-Prince, Paris VIe
Une librairie placée sous l’invocation d’Apollinaire, qui met le Bathyscaphe en évidence, propose en rayon cinq recueils de Pierre Peuchmaurd dont deux manquaient à votre bibliothèque, où les livres d’éditeurs aimés (Le Visage vert, Attila, Monsieur Toussaint Louverture) vous adressent des clins d’œil amicaux, où l’on découvre l’existence d’une biographie de Louis Perceau, d’une édition DVD de l’Invention du monde de Michel Zimbacca et Jean-Louis Bédouin (commentaire de Benjamin Péret)1 et bien d’autres choses encore, où de surcroît l’accueil est des plus aimables, est une librairie où l’on se ruine. On n’hésite donc pas à la recommander.
1 Premier volume d’une collection publiée par Choses vues et consacrée aux rapports des surréalistes avec le cinéma. Avec, en supplément, un entretien de vingt-six minutes accordé par Breton à Radio-Canada en 1960.
Paris, porte de Versailles, parking du Palais des expositions.
Naguère Marin Karmitz ne se voulait pas producteur mais, combien plus chic, éditeur de films. En vlà un autre qui n’est pas traiteur — faut pas confondre, hein — mais créateur de réceptions. Lesquelles se déroulent à n’en pas douter dans des espaces gastronomie. Jusqu’où s’arrêteront-ils ?