Dans les célèbres Ambassadeurs de Hans Holbein le Jeune, le crâne anamorphosé à l’avant-plan joue bien entendu le rôle d’un memento mori, suivant une pratique courante dans les portraits du temps. Mais j’ignorais qu’on pût y voir aussi une signature déguisée de l’artiste, Holbein signifiant littéralement « os creux ». L’hypothèse paraît plausible à Panofsky, dans la mesure où l’époque n’était pas moins friande de calembours visuels que d’anamorphoses (in Galilée, critique d’art, 1954 ; tr. fr. 2001, Bruxelles, Les Impressions nouvelles).
Le crâne désanamorphosé
2 commentaires
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Bonjour,
Il y a plusieurs machines dans Locus Solus. La plus fameuse est sans doute la hie, ou “demoiselle”, du chapitre II.
Texte ici :
http://hypermedia.univ-paris8.fr/bibliotheque/LOCUS_SOLUS/ls2a.htm
L’équivalence Holbein/os creux est pourtant proposée par Panofsky, natif de Hanovre et qui parlait couramment l’allemand.
Et qui sait, un Borges du futur tirera peut-être la matière d’un conte de la confusion, entérinée par une encyclopédie du XXIIIe siècle, entre un esthète edwardien et un ministre gaulliste ?
Commentaire par th 04.09.07 @ 1:16
Bonjour, et enchanté de découvrir votre lieu ensoleillé. En fait je cherchais qq détails sur la machine de Locus Solus, pour un travail en cours sur l’histoire des automates. Et, à Los Angeles, je ne retrouve pas le livre de Roussel, alors qu’il ne devrait y avoir que ça. Deux remarques:
Commentaire par Remords 04.08.07 @ 10:56- Fervent gaulliste depuis toujours, je suis ravi d’apprendre que Virginia Woolf a écrit une biographie de Roger Frey.
- Holbein signifie plutôt “jambe creuse”. C’est bien, ça permet de se débarrasser d’une hypothèse.
Avec mes très-respectueuses salutations
Yves Remords