Notre ami Bennett

Bonne pioche à la brocante, dans une caisse de Bibliothèque verte en parfait état : vingt romans de la délicieuse série Bennett (Jennings en VO), sur les vingt-deux qui furent traduits en français (le plus souvent par Olivier Séchan, le père du chanteur Renaud). Ce cycle, qui narre les frasques réjouissantes d’un collégien turbulent dans un pensionnat britannique des années 1950, aura constitué, pour quelques générations de jeunes lecteurs, le premier contact avec l’humour anglais. Comme la plupart des classiques anglo-saxons pour la jeunesse, on peut les relire à l’âge adulte avec un égal plaisir, en y goûtant quelque chose de plus : la verve narrative, l’humour verbal qui soutient le comique de situation (les quiproquos de langage jouent un rôle moteur dans les intrigues), et surtout le décalage finement suggéré entre la vision du monde enfantine et celle, beaucoup plus terre à terre, des adultes. La revue le Rocambole, providence des amateurs de littérature populaire, a consacré un intéressant dossier à son auteur, Anthony Buckeridge (1912-2004), dans son numéro 24-25 (automne-hiver 2003).


Vendredi 1 juin 2007 | Choses anglaises, À la brocante |

4 commentaires
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je n’avais jamais fait le lien entre Benett (oublié depuis 20 ans :o) et mon amour de l’humour anglais. l’outre manche et la culotte courte … un grand merci pour avoir établi si clairement ce lien ténu

Commentaire par christophe 01.10.08 @ 10:00

Je m’y suis intéressé beaucoup… ici :
http://pagesperso-orange.fr/serge.passions/bennett_presentation.htm

Commentaire par Serge 10.08.09 @ 5:33

Bonne pioche, en effet !
En dix années de chine assidue suivies de quinze ans à œuvrer dans une bouquinerie, je n’en ai jamais vu un seul (alors que tant d’Alice et autres Six compagnons…)
Pas plus que de Langelot du “Lieutenant X” (dont, hum, j’ai récemment appris qu’il s’agissait de Vladimir Volkoff), d’ailleurs…
Je crois bien avoir lu la totalité de la série en Bibliothèque Verte mais je suis incapable de me souvenir où je les ai fourrés !
Et à l’instar de christophe, je n’avais jamais non plus établi le lien entre Bennett et ma passion pour l’humour anglo-saxon (dont l’édition en France doit tant à Sternberg, comme vous le rappeliez dans la notice que vous lui avez consacrée) : merci !

Commentaire par George Weaver 08.27.12 @ 7:08

J’ai conservé tous mes Langelot. Cela m’avait fait drôle aussi d’apprendre que l’auteur en était Volkoff. Il m’est arrivé d’en relire, avec un réel plaisir. Ça tient la route, c’est bien écrit et très bien construit, surtout les premiers de la série, avant que le format standard de la Bibliothèque verte passe de 256 à 184 pages.

Commentaire par th 08.29.12 @ 12:40



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