Liège
Dans l’autobus 4 où personne ne lit jamais, monte à Saint-Vincent une trentenaire à queue de cheval vêtue d’un court manteau rouge style années 1960, qui ouvre la formidable nouvelle de Huysmans, Sac au dos (Folio). Le temps de me décider à engager la conversation - Huysmans, tout de même, ça fait plaisir -, elle descend place du général Leman, où monte un trentenaire barbu et quelque peu décavé, flottant dans un long manteau, qui tient en main le Chevalier inexistant d’un autre de mes auteurs préférés, Italo Calvino.
Bruxelles
– Dans le métro en direction d’Hermann-Debroux, embarque un autre trentenaire barbu – mais en meilleure santé –, arborant un autre roman de Calvino, le Baron perché, dans une vieille édition du Livre de poche. Mais que se passe-t-il aujourd’hui ?
– Un homme en chemise à petits carreaux gravit vers la sortie l’escalier de la station Madou sans décrocher d’un roman de Patricia Cornwell, dans une édition de poche anglaise. La lumière du jour l’éblouit, il semble un peu perdu.
– Place Surlet de Chokier, une femme marche en direction du boulevard Bishoffsheim tout en lisant un Dan Brown, en anglais aussi.
3 commentaires
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Calvino est un des auteurs dont j’emporterais les oeuvres complètes sur l’île déserte.
Pour Huysmans, si tu n’accroches pas à À rebours, essaie Là-bas. Sa première période naturaliste (mais d’un naturalisme déjà hétérodoxe) vaut le détour aussi (Marthe, les Soeurs Vatard, Sac au dos, À vau-l’eau, etc.).
Suggérons à celui qui “découvre” Calvino de lire, dans ces temps d’élections diverses, “La journée d’un scrutateur” aux Editions du Seuil (également en “Points Seuil”).
Commentaire par Raminagrobis 05.18.09 @ 10:35
Je ne te savais pas amateur des livres de Calvino. Pour le moment je n’ai lu que les trois fabuleux romans constituant Nos ancêtres. Et si le style est l’inventivité de ces contes m’a enchanté, je n’ai pas poursuivi plus avant dans l’oeuvre de l’auteur.
Commentaire par Sylvain J. 05.17.09 @ 1:35Par contre, Huysmans, je n’ai pas réussi à aller très loin dans son À rebours, mais je tenterai à nouveau un jour.