2 février
Liège
— En attendant le début d’une réunion culturelle dans une annexe de l’Hôtel de ville, un homme à queue de cheval lit Une petite ville en Allemagne de John Le Carré.
3 février
Liège
— Dans l’autobus 4, un jeune homme blond lit un roman de Robert C. Wilson publié dans la collection Folio SF.
— Gare des Guillemins, un homme monte en première classe avec Underworld USA de James Ellroy.
Bruxelles
— Note socio-vestimentaire du jour : la lectrice est une jeune femme en manteau noir, que seule singularise la couleur de son écharpe.
— Dans le métro, direction gare de l’Ouest, notre premier spécimen porte une écharpe pourpre et lit O coborire in infern de Doris Lessing, traduction roumaine (sauf erreur) de Briefing for a Descent into Hell.
— Gare centrale, quai n° 3. Assise sur les marches de l’escalier, notre deuxième spécimen (écharpe vermillon) s’absorbe dans le Miroir de Cassandre de Bernard Werber.
— Debout un peu plus loin, une autre lectrice (écharpe bleu ciel) referme un livre néerlandais relié sous une couverture rouge (Schaduw Loper ou quelque chose du genre) pour papoter avec l’amie qui vient de la retrouver.
— Également debout, une quatrième jeune femme (écharpe violette) attend son train en lisant Theorizing Surveillance. The Panopticon and Beyond, collectif sous la direction de David Lyon.
— Le manteau noir a aussi les faveurs du lecteur. Celui-ci tient sous le bras The Keizer quelque chose. Celui-là, monté dans le train de Louvain-la-Neuve, a posé sur sa tablette l’Affaire Toutankhamon de Christian Jacq (exemplaire de bibliothèque).
Dans le train Bruxelles-Liège
— Un jeune lecteur de l’Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon et un trentenaire barbichu plongé dans Une couronne d’épées de Robert Jordan.
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