De l’épaisseur

La lutte contre la pollution verbale continue. Épinglant un bel exemple de langue de bois culturelle comme il en pleut à longueur de communiqués, Éric Derobert a trouvé la formule qui fait mouche. C’est dans le « Bloc-notes » du dernier Positif (no 598, décembre 2010).

Soutien à la numérisation des cinémas Art et Essai du département de l’Essonne. Prise en charge de 10 à 30 % des coûts, en fonction du nombre de salles. […] L’épaisseur communicante du communiqué de presse du 30 septembre (« convenir ensemble du périmètre et des perspectives d’un travail collaboratif ») a de quoi décourager.

Épaisseur communicante : on ne saurait mieux dire, c’est parfait. On ne se fera pas faute de la replacer.


Vendredi 10 décembre 2010 | Grappilles |

3 commentaires
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Communiqué d’épaisse ?
Mais ça ne rend bien qu’au Québec.

Commentaire par profquifesse 12.14.10 @ 6:52

Très bon, ça ; mais à usage local en effet, hélas. Ce sens d’épais/épaisse manque cruellement au français de France, de Belgique, d’Afrique et d’ailleurs, comme j’en fais quotidiennement l’expérience.

Commentaire par th 12.14.10 @ 7:28

Quoi ?? Epais au sens “qui manque de finesse intellectuelle” ? Dites pas ça, je viens de le lire dans un livre en français de France - traduit du portugnol, il est vrai… Comme par hasard, c’est à propos d’agents d’une administration fédérale d’un pays dont je ne peux rien dire de plus, car le livre n’est pas encore sorti. “Epais” a-t-il un autre sens au Québec ?

Commentaire par Lectrice de France 12.16.10 @ 2:09



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