Ce matin à la brocante, les deux premiers numéros des Cahiers de l’énergumène, contenant respectivement un article de Patrick Mauriès sur Bernard Berenson et un essai de Mario Praz sur Winckelmann, qui ont suffi à en motiver l’emplette. Prenant la suite de la revue l’Énergumène, ces Cahiers furent fondés en 1982 par l’historien d’art Gérard-Julien Salvy, auquel on dut par la suite la création des éditions Salvy, d’excellente mémoire. L’esprit de ce semestriel imprimé sur beau papier est cousin de celui du Promeneur. Des inédits de « grands anciens » voisinent des contributions d’auteurs contemporains, le tout entrecoupé d’ensembles sur l’architecture et de portfolios consacrés à des artistes et des photographes. Au sommaire des deux premiers numéros, des textes de Joyce, Isherwood, Gombrowicz, Umberto Saba, Jean Pavans, René de Ceccatty, Jean-Noël Vuarnet, et même la recette du risotto à la milanaise par nul autre que Carlo Emilio Gadda.
J’ai trouvé ici un entretien avec Gérard-Julien Salvy, dont on ne s’étonnera pas de découvrir le cosmopolitisme, la passion de la collection et l’intérêt pour l’histoire du goût.
3 commentaires
Laisser un commentaire
J’ai loupé ça en son temps. Et j’ignorais que Mona lisait avait fermé boutique, ce qui me laisse un peu paf.
Commentaire par th 08.07.14 @ 7:11La plupart des boutiques ont fermé, en fait. Il en reste deux ou trois (rue Saint-Martin et rue du Faubourg-Saint-Antoine).
Commentaire par hrundi v. bakshi 08.09.14 @ 11:06
La collection complète de ces Cahiers avait été soldée il y a quelques années dans les magasins de la (défunte) chaîne parisienne Mona Lisait. Très belle chose.
Commentaire par hrundi v. bakshi 08.07.14 @ 3:53