un matin on regarde ses mains
sans comprendre
on cherche des clés dans ses poches
et c’est toute la vie qu’on perd
on se retourne encore une fois
il n’y a déjà plus personne
une voix demande les petits, ça va ?
quelque chose se déchire
dans le corps c’est déjà la nuit
on empile des assiettes et toute cette bouillie
toute cette absence dans la gorge
on serre les dents pour qu’aucun cri aucune peur rien
quelqu’un tousse demande encore ils ne sont pas
malades au moins ?
on a les mains coupées par le noirVéronique Daine, la Division des choses.
Le Taillis Pré, 2010
Dimanche 5 décembre 2010 | La poésie ce matin |
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