DÉJEUNER SUR L’HERBE
sous le trapèze des abeilles
je coupe avec la tranche des caresses
un cerisier qui est un cou de femme
où pendent dix ruisseaux de selassise sur une musique d’herbe
elle lit nue un bouquet de tulipes blanches
un faisan court entre les ors
de ses cuisses évadées des gouttièresSes cheveux donnent des céréales au vent
et l’épervier lui porte une auréole
dans l’œil une chenille joue de la harpe
la lente mélodie du chaud mâchicoulisses cils taillent l’aigue-marine
d’une ouverture de nuage
par la magie des joues frottées au marbre
elle sait le sourire des rivièresHubert Antoine, Tohu-bohu et brouhaha.
Le Cormier, 2013
Samedi 1 juin 2013 | La poésie ce matin |
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