Typo des villes (52) : Turin










Particularité turinoise : l’enseigne au néon (quelquefois en plastique) vissée perpendiculairement à la façade. On aurait pu en photographier des centaines. On ne se souvient pas d’avoir observé une telle pratique dans d’autres villes du nord de l’Italie, pas dans de telles proportions du moins.

Gare de Porta Luisa. Jolie police dérivée du Futura, avec « lignes de vitesse » pour suggérer le mouvement d’un train. Le e est un s retourné.


Dimanche 22 juillet 2018 | Typomanie | Aucun commentaire


Typo des villes et des champs (51) : Wim Wenders

















Wim Wenders, Au fil du temps (Im Lauf der Zeit, 1975),
tourné le long de la frontière est-allemande.


Dimanche 8 avril 2018 | Dans les mirettes, Typomanie | Aucun commentaire


Liège 1958

Beauté graphique et typographique des plans des années 1950.






Voir aussi :
Londres d’avant-hier
Le plus petit atlas du monde


Vendredi 2 mars 2018 | Typomanie, À la brocante | 1 commentaire


Typo des villes (50) : Paris












Jeudi 8 février 2018 | Typomanie | Aucun commentaire


Typo des villes (49)












Combien de fois dans sa vie un Londonien lit-il et entend-il « Mind the gap » ?









Londres



West Norwood


Oxford


Dimanche 31 décembre 2017 | Choses anglaises, Typomanie | Aucun commentaire


Typo des villes (48) : Wardour Street

Durant un peu plus d’un demi-siècle, Wardour Street, dans Soho, fut la rue du cinéma.

La première firme à s’y établir fut la Urban, en 1908. D’autres lui emboîtèrent le pas et, en 1918, la rue comptait une vingtaine de compagnies de cinéma, grandes et petites, parmi lesquelles la branche britannique de Pathé.

Pourquoi Wardour Street ? Parce que les films nitrates étant des plus inflammables (d’où leur surnom de films flammes), les firmes de cinéma devaient payer des primes d’assurance incendie très élevées. Par mesure d’économie, elles étaient donc à la recherche d’immeubles à loyer modique, à l’écart des quartiers d’affaires habituels. À l’époque, les loyers de Soho étaient bon marché. Les choses ont bien changé depuis.

Bientôt, le celluloïd remplaça le film nitrate mais le pli était pris. La Warner et la Rank installèrent leurs bureaux dans Wardour Street au cours des années 1930, la Hammer à la fin des années 1940. À cette époque, pas moins d’une centaine de sociétés de production et de distribution colonisaient la rue et ses environs.

Par la suite, l’évolution socioprofessionnelle du quartier suivit l’évolution générale du monde des médias. À partir des années 1950 et 1960, les firmes de cinéma cédèrent peu à peu la place à des sociétés de postproduction, des compagnies de télévision et de vidéo et des agences de publicité.

Aujourd’hui, Wardour Street est surtout une rue de bars, de cafés, de restaurants et de boutiques branchées. Signe des temps : en 2016, les anciens bureaux de Pathé ont été convertis en appartements de luxe. Un sort identique menace, paraît-il, l’immeuble de la Film House, au grand dam des derniers habitants du quartier. La rue n’en conserve pas moins quelques traces typographiques de son glorieux passé.




Je n’ai pas retrouvé cette enseigne murale de Pathé, sans doute disparue, qu’on aperçoit au début d’un film promotionnel.


Mercredi 27 décembre 2017 | Choses anglaises, Typomanie | Aucun commentaire


Typo des villes (47) : Yasujiro Ozu

Il y a beaucoup d’enseignes dans le cinéma d’Ozu. Enseignes où voisinent le japonais et l’anglais. Enseignes de boutiques, de cafés, de bars, de restaurants – on sait l’importance de la nourriture et de la boisson dans ses films. Elles occupent plusieurs fonctions : fonction narrative élémentaire (situer le lieu de l’action) ; fonction qu’on pourrait dire musicale de ponctuation entre les séquences ; indice enfin, parmi d’autres, de l’occidentalisation du décor urbain après la Deuxième Guerre mondiale, que les films d’Ozu enregistrent en même temps que les transformations de la société japonaise.

Certaines de ces enseignes participent au système de « thèmes et variations » du cinéaste. À l’instar des comédiens, des rituels domestiques et sociaux – repas, coucher, visites de voisinage, mariages, enterrements –, des situations dramatiques, de certains plans d’objets, elles reviennent d’un film à l’autre, à la manière d’un motif musical, justement.








Fleurs d’équinoxe (1958)





Bonjour (1959)








Fin d’automne (1960)



Dernier Caprice (1961)









Le Goût du saké (1962)

À propos du décor urbain, j’ai toujours été frappé par une convergence inattendue entre Ozu et Tati, celui de Mon oncle et de Playtime. Il est à peu près certain que chacun ignorait jusqu’à l’existence de l’autre ; mais tous deux ont saisi admirablement, à la même époque, la modernisation du paysage urbain, avec une parenté frappante dans l’appréhension de l’espace.



Fleurs d’équinoxe





Bonjour





Fin d’automne






Le Goût du saké


Dimanche 15 octobre 2017 | Dans les mirettes, Typomanie | 4 commentaires