Paris, Hôtel Libertel-Canal-Saint-Martin
Paris, Hôtel Libertel-Canal-Saint-Martin
La lutte contre la pollution verbale continue. Épinglant un bel exemple de langue de bois culturelle comme il en pleut à longueur de communiqués, Éric Derobert a trouvé la formule qui fait mouche. C’est dans le « Bloc-notes » du dernier Positif (no 598, décembre 2010).
Soutien à la numérisation des cinémas Art et Essai du département de l’Essonne. Prise en charge de 10 à 30 % des coûts, en fonction du nombre de salles. […] L’épaisseur communicante du communiqué de presse du 30 septembre (« convenir ensemble du périmètre et des perspectives d’un travail collaboratif ») a de quoi décourager.
Épaisseur communicante : on ne saurait mieux dire, c’est parfait. On ne se fera pas faute de la replacer.
Bruxelles, chez l’homme aux 12 000 CD.
(Les livres sont dans la pièce d’à côté.)
La lecture de demain. Dans le Thalys, deux jeunes Japonais lisent chacun un manga
en VO sur leur Smartphone, en faisant défiler les cases avec le pouce.
À Bruxelles et entre Bruxelles et Liège, en novembre et décembre 2010.
un matin on regarde ses mains
sans comprendre
on cherche des clés dans ses poches
et c’est toute la vie qu’on perd
on se retourne encore une fois
il n’y a déjà plus personne
une voix demande les petits, ça va ?
quelque chose se déchire
dans le corps c’est déjà la nuit
on empile des assiettes et toute cette bouillie
toute cette absence dans la gorge
on serre les dents pour qu’aucun cri aucune peur rien
quelqu’un tousse demande encore ils ne sont pas
malades au moins ?
on a les mains coupées par le noirVéronique Daine, la Division des choses.
Le Taillis Pré, 2010